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Au fait du jour | Un mal nécessaire

 

Ainsi donc, on revient à l’arbitrage étranger. C’est ce qu’a décidé la Direction nationale de l’arbitrage.

«Reconnaître ses torts c’est être à moitié pardonné», dit-on. Mais bien de l’eau a coulé sous les ponts et les embuscades, dressées par ceux qui ont été là, ont déjà fait trop de mal.

Au premier responsable de cette direction de l’arbitrage que l’on a appelé en catastrophe pour «relancer l’arbitrage tunisien» qui était en perdition, de tirer les… premières conclusions de l’échec de cette première phase du plan de relance mis en place par lui.

Ce n’est ni plus ni moins une question de confiance, qu’il était question de régénérer, de  rétablir entre les différentes parties prenantes de ce secteur aussi sensible que délicat. Paradoxalement à cette appréciation, qui avait le plus cours, c’est au niveau de la fameuse VAR que tout le système mis en place, pour traverser les zones de turbulences attendues, les phases finales du championnat et, bien entendu, de la coupe, que tout a coincé. Autant dire que Néji Jouini a été trahi par ceux qu’il a défendus bec et ongles.

Et c’était son tort, car ses élans et ses envolées lyriques étaient pour le moins qu’on puisse dire non pas déplacées, mais inappropriées, en raison de l’évidence de la situation.

«Si tout le monde dit que j’ai tort et que je suis le seul à dire que j’ai raison, c’est que j’ai tort». Défendre avec autant de virulence ses arbitres, leur indépendance et entrer en conflit ouvert avec ceux qui réclamaient justice était risqué. Il aurait dû prendre plus de temps pour observer, soupeser, calculer à quel rythme il devait mener sa prise en main et l’application  de ses idées. En voulant aller vite, il a mis en jeu sa propre crédibilité.

La décision de la DNA est donc une façon de reconnaître que l’on est allé trop vite en besogne. Jouini et son équipe ont besoin de beaucoup plus de temps pour redresser la situation et, étant donné que le ver est dans le fruit depuis des années, il fallait être prudent et éviter d’accélérer le pas, sur un chemin miné par ceux qui ont fait de l’arbitrage un moyen de pression, un levier pour orienter dans un sens ou un autre la compétition. Pour servir leurs seuls intérêts.

L’histoire ne pardonne pas. Il fut un temps, pas très loin, où on assurait que l’issue de la compétition était connue d’avance pour résumer ce qui se tramait dans les coulisses. Anecdotes de terrasse de café ou plaisanteries de mauvais goût, les résultats sont là.

L’arbitrage tunisien a été complètement détruit par les chambres noires qui se refermaient ou qui se sont refermées sur ces agissements destructeurs, que l’on paie par la nécessité de tout remettre en question.

Il est quand même à remarquer que toute la polémique et toutes les réclamations ont concerné cette sacrée VAR, censée être en place pour aider les arbitres. Les arbitres, eux, ont plus ou moins tiré leur épingle du jeu. Pour le moment, du moins, mais la DNA est loin d’être sortie de l’auberge.

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